Le « syndrome de la couette »
Si le lundi matin vous arrêtez rapidement le réveil pour rester sous la couette de précieuses minutes supplémentaires, sans envie de vous jeter dans votre semaine de travail avec enthousiasme, peut-être avez-vous passé un week end actif et fatiguant ou peut-être travaillez-vous dans une entreprise dont la culture est un frein à l’engagement de ses collaborateurs ?
En effet, votre entreprise possède des traits culturels positifs (respect, excellence, stabilité financière, coopération, partage de vision, collaboration client…) qui sont favorables au dynamisme des équipes, à sa capacité à oser, à aller de l’avant ou au contraire des valeurs limitantes/freins (travail en silo, pratiques de sur-contrôle, manipulation, bureaucratie, baronnies…) qui inhibent l’enthousiasme et l’engagement des collaborateurs. Une étude récente[1] a mis en évidence que les salariés des entreprises françaises citent 2 valeurs limitantes/freins dans les 5 premières valeurs présentes dans leur entreprise : hiérarchie 21% et réduction des coûts 19%.
Cette orientation limitante est appelée l’entropie culturelle, c’est-à-dire le % de valeurs freins existant dans la culture de l’entreprise. Pour le dire autrement, le taux d’entropie indique la fièvre de la culture d’entreprise et l’urgence à s’en occuper – d’une culture saine à surveiller régulièrement à une situation de crise nécessitant une transformation radicale, notamment du leadership -.
Un taux d’entropie élevé affecte particulièrement les collaborateurs de l’entreprise avec l’apparition de tensions, de frustrations, avec une perte de cohésion et bien sûr d’engagement des équipes…d’où le syndrome de la couette !
L’entropie a aussi un lien direct avec la capacité de l’entreprise à produire de la valeur ; avec une entropie à 40%, la création de valeur est impossible (ralentissements, baisse d’efficacité, perte de lucidité sur les opportunités…) et au-delà de 50%, il y a destruction de valeur. Il s’agit alors d’un taux de désordre improductif ou contre-productif.
Mais alors, s’il est important de pouvoir identifier précisément la composition de la culture de l’entreprise, de la mesurer pour pouvoir agir de façon ciblée, comment faire ? Richard Barett[2] a créé un outil simple et rapide pour lequel nous sommes certifiés et que nous utilisons régulièrement chez nos clients, la Cartographie des Valeurs®. Il fournit un diagnostic culturel détaillé de l’entreprise, avec une projection des valeurs désirées par les collaborateurs pour s’engager au quotidien…et sortir de la couette rapidement le lundi matin !
[1] Baromètre Kéa – Les valeurs des français en entreprise et dans la nation - Automne 2015
[2] Phil Clothier - « The cost of fear in an organisation » - Janvier 2016